Une étude japonaise démontre que les cannabinoïdes inhibent la croissance tumorale

La recherche suggère l’effet chimio-preventif du cannabis:

 

Weed-cure-cancer
Dans une récente étude publiée dans l’édition d’Août du Journal of Pharmacy and Pharmacology, des chercheurs japonais ont démontré que les cannabinoïdes étaient utiles dans la lutte contre les tumeurs cancéreuses. L’étude a été menée en initiant la croissance tumorale chez la souris et de en la traitant avec des cannabinoïdes synthétiques.

Les cannabinoïdes synthétiques diffèrent des  phytocannabinoïdes (qui se trouvent dans les plantes, comme le cannabis) en ce sens qu’ils sont des agonistes complets. Le Tétrahydrocannabinol (THC) présent dans le cannabis est seulement un agoniste partiel. Cela peut sembler une petite différence, mais les deux agissent très différemment dans le corps humain.

John W. Huffman a créé une série de cannabinoïdes synthétiques. Il a synthétisé des molécules similaires au tétrahydrocannabinol (THC), une composante majeure de cannabis, pour créer JWH-018 et ses dérivés.

Un agoniste active un récepteur de cellule après sa liaison , ce qui produit un effet. Les substances peuvent imiter les agonistes naturels. Ils peuvent être classés comme des agonistes partiels ou complets basés sur l’intensité de la réaction qu’ils provoquent. JWH-018 est un agoniste complet du récepteur CB1.

Plus la dose d’un agoniste est élevée, plus les effets sont conséquents, les récepteurs sont toujours activés et la création d’autres neurotransmetteurs spécifiques (endorphines, la sérotonine, la dopamine, etc) dans le cerveau peut occurer. Quelques exemples incluent la méthadone, la codéine, l’oxycodone, la morphine et l’héroïne.

Un agoniste partiel, d’autre part, active les récepteurs et favorise la production des neurotransmetteurs dans une moindre mesure. Quand la dose d’un agoniste partiel est augmentée, il y a seulement une légère augmentation de la production des neurotransmetteurs, le cas échéant.

En 1992, une étude allemande a déclaré que les agonistes complets, comme la morphine, ont un taux élevé de dépendance par rapport aux agonistes partiels. Ils ont également été identifiés comme causant des symptômes de sevrage plus sévères. Il est beaucoup plus difficile d’ abuser d’ un agoniste partiel que d’un agoniste complet.

Dans le cas de récepteurs cannabinoïdes, les agonistes complets peuvent être dangereux. Les Cannabinoïdes synthétiques JWH-018 et d’autres ont été interdits dans les pays autour du monde, y compris aux États-Unis. Ce fut après qu’ils ont été découverts dans la composition des produits « d’encens », comme Spice et K2, et reliés à la psychose et convulsions, entre autres.

 

Comment a-t-on découvert que les cannabinoïdes pouvaient combattre le cancer?
Les chercheurs ont d’abord causé le cancer chez les souris par un processus appelé la cancérogenèse. Ils ont injecté les souris avec 7,12-diméthyl [a] anthracène (DMBA) afin d’initier la croissance tumorale. 12-O-tétradécanoylphorbol-13-acétate (TPA) est une substance utilisée pour provoquer l’inflammation et il accélère la croissance tumorale.

Les phytocannabinoïdes dérivés du cannabis sont généralement plus efficaces que les cannabinoïdes synthétiques dans les essais cliniques pour le traitement médical.
Les cannabinoïdes synthétiques (JWH-018, JWH-122, JWH-210) ont été observées pour leur capacité à contrer la croissance du cancer de la peau causée par le TPA. Selon l’étude, les cannabinoïdes « présentaient des effets inhibiteurs supérieures» contre l’inflammation causée par le TPA. Ils ont aussi un rôle dans la suppression de la croissance tumorale.

Ces résultats révèlent un rôle de cannabinoïdes dans la prévention et le traitement du cancer. Bien que l’étude actuelle est axée sur les cannabinoïdes synthétiques, ils restent largement considérés comme dangereux. Pour cette raison, une étude en double aveugle sur l’efficacité des cannabinoïdes dérivés du cannabis serait bénéfique.

Traduit depuis MedicalJane